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La nouvelle enquête autour de la représentation et la place des bénévoles en France, réalisée à la demande de Recherches et Solidarités et par l’IFOP (2023), nous permet d’observer les évolutions des engagements bénévoles dans le temps.

Ces chiffres mettent en lumière les enjeux actuels autour des dynamiques bénévoles, pour les appréhender et les analyser.

Cette étude est réalisée tous les trois ans et propose des tendances et pistes à explorer.

Point d'exclamation
Les tendances à retenir

22,8 % des français.es donnent de leur temps dans une association

Étoile pour séparer deux éléments

31% des jeunes de 15 à 34 ans sont engagé.es dans une ou plusieurs associations

Étoile pour séparer deux éléments

L’engagement bénévole des plus de 65 ans baisse (moins 6% par rapport à 2019)

Étoile pour séparer deux éléments

Seulement 16% des personnes les moins diplômées sont bénévoles (29 % des plus diplômé.es)

Étoile pour séparer deux éléments

Le nombre de bénévoles se rapproche du
niveau
d’avant la crise
COVID avec 23% en 2023 (contre 24% en 2019)

Bulle de parole
Paroles des experts
Au sein des associations, il y a désormais davantage de bénévoles associatifs de 15 – 34 ans que de bénévoles de 65 ans et plus. Est-ce pour vous une surprise ?

Nous arrivons au point où les courbes se croisent, où le nombre de bénévoles de 65 ans et plus diminue et où le nombre de jeunes qui s’engagent augmente. Les deux phénomènes s’expliquent. D’une part, les bénévoles de 65 ans et plus ont été secoués par la crise du Covid19. D’autre part, cette génération est celle à laquelle on demande de « combler tous les trous » : s’occuper de leurs parents qui vieillissent, garder leurs petitsenfants car les jeunes générations sont moins aidées financièrement par l’État que les générations précédentes, éventuellement travailler encore. Du côté des jeunes, il y a une envie d’engagement qui ne cesse de progresser ces dernières années, avec souvent l’idée de faire avancer les choses de manière concrète et à leur échelle dans un monde si incertain pour eux, où le politique leur semble trop éloigné de leurs préoccupations. L’aspiration à être en relation avec d’autres personnes souvent fragilisées, à protéger leur environnement, à s’ouvrir à de nouvelles expériences qui pourront aussi devenir des expériences qu’ils pourront valoriser pour leur vie professionnelle est un puissant moteur. Et leur bénévolat n’est pas que ponctuel, c’est une suite d’engagements adaptés à leur
vie du moment, et il n’est pas prêt de s’arrêter
! C’est une très bonne nouvelle et non, ce n’est pas une surprise, c’est un phénomène que nous observons depuis un certain temps déjà, renforcé par le fait que les associations ont compris que ce vivier pouvait être précieux pour elles et savent de mieux en mieux accueillir les jeunes bénévoles.

Isabelle PERSOZ, déléguée générale de Tous Bénévoles et administratrice de R&S
Les points de vigilance
Cette enquête observe une recomposition du bénévolat au niveau de la classe d’âge des engagé.es avec l’implication croissante des moins de 35 ans et la baisse continue des 65 ans et plus
Le fonctionnement des associations reste fragile avec la part de bénévoles agissant chaque semaine qui ne retrouve pas le niveau de 2019 (9% en 2023 pour 10% en 2019)
La fracture associative est toujours aussi marquée : moins de 20% de bénévoles en associations parmi les moins diplômés, près de 30% parmi les plus diplômés
Personnages realisant du bénévolat