“Si Le Mouvement associatif ne cautionne aucune forme d’appel à la violence ou à la haine, et considère que tout auteur de violences ou de dégradations pourrait naturellement être appelé à en répondre devant la justice, nous ne pouvons qu’être inquiets du choix fait d’une dissolution.
Inquiets d’abord du symbole que représente la dissolution d’un groupement de défense de l’environnement à l’heure où tout nous indique que nous ne sommes pas à la hauteur de la crise écologique annoncée, et du signal ainsi envoyé.
Inquiets ensuite en constatant que cette décision s’inscrit dans une tendance récurrente depuis plusieurs mois consistant à criminaliser les militants écologistes et les associations de défense de l’environnement. Ainsi, le contrat d’engagement républicain entré en vigueur depuis un an et demi, annoncé comme un outil de lutte contre les séparatismes, a été mobilisé à plusieurs reprises à l’encontre d’associations de défense de l’environnement. Nous nous alarmons de voir les moyens anti-terroristes utilisés face à des militants écologistes, ainsi que de plusieurs amendements débattus à l’Assemblée nationale ou au Sénat visant à s’en prendre directement aux associations de protection de l’environnement.”